Congrès technique à St. Moritz

6 au 8 octobre 2010 


Le congrès de cette année du 6 au 8 octobre 2010 à St. Moritz a, à tous points de vue, été un succès complet. Le temps, l'ambiance, les exposés, de même que la restauration et l'organisation ont été parfaits. La manifestation a bénéficiéde l'honneur tout particulier de la présence du nouveau directeur de l'OFT.

Le congrès UCT commence respectivement par une réunion du comité l'après-midi du premier jour. Dès 17h00, les premiers participants ont reçu les documents du congrès. On a été un peu surpris par le grand afflux. Normalement environ 120 participants sont présents le premier jour. Finalement 220 personnes ont pris place dans les restaurants réservés (Hôtel Waldhaus, Hôtels Bellaval et Churrascaria). Le nouveau directeur de l'OFT, Dr. Peter Füglistaller, nous a fait l'honneur d'être présent dès le premier soir. Le directeur de l'hôtel Waldhaus, Claudio Bernasconi, a offert un whisky dans les trois restaurants à la suite du souper. Il a présenté son "whiskyshowroom" exclusif au comité, ainsi qu'au nouveau directeur de l'OFT. L'hôtel Waldhaus dispose depuis 1996 du certificat de mla rubrique "meilleur bar à whisky avec la plus grande offre" du Guinness book des records, On peut, à l'hôtel Waldhaus, goûter plus de 2500 whishys différents. 

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2470 installations sous la surveillance du CITT 

Les choses sérieuses du congrès ont commencé le jeudi. Le président, Peter Julen, a, pour la première fois, pu accueillir à une manifestation de l'UCT les 357 personnes inscrites. Le dernier congrès organisé à St. Moritz en 1975 avait réuni 75 participants. Dans son allocution de bienvenue, le président a évoqué les modifications intervenues au DETEC, à l'OFT, de même que celui précédent à la tête des RMS. Il a remercié les personnes quittant leurs fonctions pour leur engagement envers la branche des remontées mécaniques. Le président s'est tout particulièrement félicité de la première remise de diplômes aux 16 nouveaux mécatroniciens formés, qui ont reçu leurs diplômes le 7 juillet 2010 au restaurant de montagne Alpentower au-dessus de Meiringen. Les entreprises d'apprentissage, de même que les formateurs qui ont assuré cette formation en collaboration avec les RMS et l'UCT, méritent des remerciements.

L'heure des autorités de surveillance a commencé par des informations de la CITT. Son directeur, Reto Canale, a donné des indications sur l'organisation du concordat. Depuis cet été, Aurelio Casanova (GR) officie nouvellement comme président. Wolf-Dieter Deuschle de Berne occupe les fonctions de vice-président. Par ailleurs, Messieurs Urs Braschler (NW), Vincent Krayenbühl (VD), de même que Philippe Studer (VS) sont participent à la direction. Reno Canale est à la tête de l'organe de contrôle en qualité de directeur. Il est assisté pour la direction technique par Georg Kopanakis. Nina Lauri, qui dirige également l'administration, assure les fonctions d'assistante de direction. L'organe d'inspection est dirigé par Christophe Udriot et le service de contrôle des câbles par Ruedi Mani. La CITT est responsable d'au total 2470 installations: parmi celles-ci 223 sont des téléphériques, 897 des remonte-pentes, 765 des petits remonte-pentes et bandes transporteuses (en fort accroissement), 566 des funiculaires et 19 des pistes de luge. Sur ces au total 2470 installations, 64 incidents totalisant 30 blessés ont eu lieu en 2009. Il est de la plus haute importance d'observer les règles de sécurité pour pouvoir éviter des accidents. Le coup-de-poing d'arrêt d'urgence doit toujours être manœuvré lorsque l'on accède à la poulie de renvoi. Cette année, un accident lourd de conséquences aurait presque pu avoir lieu. La collaboration entre les exploitants, les fabricants et les autorités est satisfaisante. Les premières tables rondes se sont déroulées positivement et ont favorisé une confiance mutuelle. Il ressort des explications de Reto Canale qu'une "notice pour les appareils alternatifs sur les skilifts" est actuellement en cours d'élaboration, en collaboration avec les RMS et les fabricants.

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Les nouvelles tâches de l'OFT

Le nouveau directeur, Dr. Peter Füglistaller, a rencontré beaucoup de compréhension auprès des participants avec son exposé "La compréhension du rôle de l'OFT". Il s'est présenté de façon simple et compréhensible et a clairement expliqué qu'il se limiterait à la tâche d'autorité de sécurité. C'est-à-dire que l'OFT vérifie si les entreprises de remontées mécaniques assument leur responsabilité dans les domaines de l'organisation de l'exploitation, des connaissances des installations, de leur maintenance, de la documentation, ainsi que de la formation de leurs collaborateurs. L'OFT souhaite parvenir à ce but par des sondages orientés sur les risques auprès des entreprises et assiste en conséquence les exploitants dans leur responsabilité d'autorité de surveillance. 

L'OFT ne délivre pas de certificats de sécurité ou d'évaluations globales des installations, de même que de l'organisation de l'exploitation, c'est l'affaire de l'exploitant. Pour ces objets, l'exploitant obtient une assistance auprès des fabricants ou des spécialistes. Les contrôles de l'OFT ne dégagent en aucune manière les entreprises de leur obligation propre de contrôle et de direction. La responsabilité de la sécurité d'une remontée mécanique est l'affaire de l'entreprise. Les exploitants sont également conscients de cette responsabilité et l'OFT est à tout moment prêt à entrer en dialogue avec les entreprises pour que cet objectif commun de la législation sur les remontées mécaniques soit atteint: "Des remontées mécaniques sûres dans le pays des téléphériques qu'est la Suisse" résument les explications du nouveau directeur, Dr. Peter Füglistaller. 

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Absence de notices d'information importantes de l'OFT et de la CITT 

Gery Balmer, responsable de la surveillance de la sécurité auprès de l'OFT, a présenté dans son exposé les collaborateurs de l'OFT, qui sont les interlocuteurs des exploitants dans les différentes régions. En cas d'accidents, le service indépendant d'analyse des accidents est informé, évalue l'événement et finalement ré-autorise l'exploitation.  L'OFT prend connaissance des résultats du service d'analyse et examine si des mesures doivent ou non être prises dans d'autres installations. 

La plupart des directeurs techniques sont conscients de leur responsabilité. Néanmoins des réglementations écrites relatives aux responsabilités des collaborateurs, descriptifs de postes et contrats de travail n'existent pas partout. On manque de notices d'information importantes de la part de l'OFT et de la CITT. Des checklistes ne sont pas toujours établies dans le domaine de la construction. Malheureusement la notice transport de produits dangereux par téléphérique n'est pas connue de tous les directeurs techniques. L'OFT organise chaque année un workshop sur ce sujet. Ce sont les constatations effectuées par l'OFT au cours de cette année et des dernières. 

Sur le plan des statistiques, on peut heureusement constater un net recul des événements. 51 événements (l'année précédente 75) et 19 accidents ont été relevés sur 632 installations. Parmi les accidentés, 16 personnes ont été blessées. On souhaiterait, en collaboration avec les RMS et l'UCT, tendre dans l'avenir vers des solutions électroniques pour l'établissement des rapports annuels. Le but de ce projet est que la mise-à-jour soit réalisée dans les délais et correctement, tout en réduisant le temps nécessaire à cet effet. L'introduction est prévue pour le 1er janvier 2011. L'OFT souhaite établir une communication constructive avec les exploitants. Tous les règlements et ordonnances peuvent être téléchargés sur www.bav.admin.ch/seilbahnen

 

La loi sur le travail se heurte à des limites

Markus Lüthi de l'OFT a expliqué le sens et le but de la loi sur la durée du travail (LDT), de même que ses dispositions particulières. Dans ses explications, il a donné des indications sur les obligations de l'employeur, qui doit établir des plans de service, de même que sur l'obligation de renseignement vis-à-vis de l'OFT. Le représentant de l'OFT a présenté, sur la base d'exemples pratiques, de bons, de même que de mauvais plans de service. Certaines différences par rapport à la durée de travail prescrite sont possibles, cependant un collaborateur ne peut assumer le travail de deux personnes. Ceci est strictement interdit. La discussion qui a suivi, sous la direction de Fulvio Sartori, de même qu'avec Markus Lüthi, Laurent Vaucher et Andreas Zenger, a montré que l'ordonnance antérieure se heurtait à des limites, c'est pourquoi une révision partielle de la loi doit être prise en considération. Un intense échange d'expérience a eu lieu pendant la pause de midi grâce au lunch organisé debout. 

 

Combat d'arrière-garde dans le tourisme

En début d'après-midi, la CEO d'Engadine St. Moritz, Ariane Ehrat, a accueilli les experts en remontées mécaniques de toute la Suisse et les a informés de l'étonnant combat d'arrière-garde que connaît actuellement St. Moritz dans le domaine du tourisme. L'année dernière, la destination Engadine St. Moritz n'a pas connu de croissance. On ne peut contrer cette évolution qu'avec des activités de marketing ciblées. 

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Certification ISO, utile ou non?

Le principal sujet de l'après-midi a été "Que nous apporte la certification ISO?". Bruno Tschirky de l'association pour les systèmes de qualité et de management, a expliqué en détail les avantages de la certification ISO pour les entreprises de remontées mécaniques. Avec une certification, l'entreprise s'assure la satisfaction des clients, la maîtrise des procédures, de même que le maintien de sa compétitivité. Pour pouvoir atteindre ces objectifs, la direction de l'entreprise doit effectuer un point de sa situation, de même qu'une analyse des risques. D'autre part elle détermine la planification à court et moyen terme, les procédures de financement, de même que la planification des ressources (apport de prestations). Les thèmes environnementaux tels que le management de l'énergie, la gestion des déchets, les procédures d'autorisation des plans, l'alarme et le concept en cas d'urgence devraient également être définis. En conséquence  plus une entreprise se concentre intensivement sur la certification, plus grande est aussi la confiance des investisseurs, des fournisseurs, des autorités, du législateur, des collaborateurs et des clients. 

Le directeur du Niesenbahn, Roger Friedli, a montré dans son exposé pourquoi et comment son entreprise a effectué une certification ISO. Au début du projet, deux entreprises de remontées mécaniques, qui étaient déjà en possession du niveau de qualité III et d'une certification ISO, ont été visitées. Il a résulté de la visite qu'une certification demandait beaucoup de travail, mais que cependant le résultat final a été très satisfaisant pour les deux entreprises. Les entreprises de remontées mécaniques certifiées ISO disposent d'avantages considérables dans le respect de la conformité aux lois, de l'attestation de l'obligation de diligence, de même que de la transposition de la nouvelle loi sur les installations de transport à câbles et la nouvelle ordonnance correspondante. Il a été fait appel à un coach en mars 2009 au début de la certification. Puis a commencé la vérification de toutes les procédures qui ont été complétées et documentées. Un audit interne a actuellement lieu. Un audit externe sera ensuite organisé au mois de juin l'année prochaine, suivi par la certification ISO, ainsi qu'une demande du label de qualité III. 

Dans la réalisation de ce projet, il s'agit avant tout de créer des procédures claires définies et optimisées, de même que de définir des responsabilités précises dans l'entreprise. D'autre part la transposition des lois, ordonnances et normes est simplifiée et les avantages de la clientèle simultanément accrus. L'assistance de l'équipe de direction est indispensable pour atteindre ces objectifs. Les premières expériences avec l'OFT ont été très positives. La transposition d'un système de qualité et de management est d'une grande importance, également pour les entreprises de remontées mécaniques exploitées l'été et facilitera considérablement les perspectives d'avenir de l'entreprise. La séance de discussion qui a suivi sous la direction de Fulvio Sartori, conjointement avec les deux intervenants, Bruno Tschirky et Roger Friedli, a clairement montré l'importance de la certification.

 

Assemblée générale

L'assemblée générale de l'UCT a eu lieu après la pause de l'après-midi. Le président, Peter Julen, a accueilli les 95 adhérents, les membres du comité, les vétérans, de même que les représentants des RMS. Il a remercié la commission paritaire pour le très intéressant programme du congrès. Le président a, dans son rapport annuel, évoqué que la nouvelle loi sur les transports à câbles prenaient lentement forme. Néanmoins certaines insécurités sont encore identifiables. Le soutien de Swiss Alpina avec la manifestation simultanée du congrès technique des remontées mécaniques UCT/RMS à Martigny n'a pas apporté le succès souhaité. On a finalement abouti à la conclusion, après l'évaluation de tous les arguments au cours de nombreuses discussions, que dans l'avenir on renoncera à la coordination du salon et du congrès. Les difficultés de trouver un lieu adapté augmentent chaque année du fait d'un nombre croissant de participants. Le travail du comité a continué à s'accroître au cours de l'an dernier. 12 séminaires et 3 congrès ont été organisés. D'autre part l'UCT a participé à des réunions de la commission technique, des commissions de formation, de l'ordonnance sur les transports à câbles et de la sécurité au travail. Nous sommes également présents dans différents groupes de travail de l'OFT, de la CITT et des RMS. Dans tous ces travaux, le président a souligné qu'il nous importait de pouvoir "transmettre des connaissances et échanger des idées".

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Les affaires de l'UCT

Le procès-verbal de l'assemblée générale de Martigny, le rapport annuel du président et le rapport du trésorier ont été adoptés à l'unanimité des membres et ont fait l'objet de remerciements. L'assemblée a décidé de porter la cotisation annuelle, du fait de l'accroissement des coûts de l'administration, de l'assurance de protection juridique, de même que de l'organisation de nouveaux congrès, de Fr. 70.-à nouvellement Fr. 80.-Au point "élections" de l'ordre du jour, le président prend congé de Daniel Mariéthoz de Haute-Nendaz, membre du comité. Il le remercie de son action, de même que de son engagement dans le perfectionnement de ses collègues romands. Le président lui remet une chaise en bois en remerciement de son travail. Patrick Siggen de Crans-Montana est élu en remplacement de Daniel Mariéthoz. Patrick Siggen est ingénieur, a été chef de différents projets, a travaillé chez ABB et est, depuis deux ans, directeur technique de Crans-Montana. Christophe Meier, Markus Good et Luca Jardini, membres du comité, sont confirmés pour une nouvelle mandature.  

 

Mutations et divers

17 demandes d'adhésion de membres A et 7 de membres B sont présentées. Tous les candidats sont admis par applaudissements. 4 membres quittent les rangs des vétérans. On compte 5 sorties de membres A et 3 sorties de membres B. Une minute de silence est observée en la mémoire des deux membres décédés, Rutz Josef et Massy Paul. Aucune proposition n'est présentée par l'assemblée. Le prochain congrès technique aura lieu du 5 au 7 octobre 2011 à Bienne. Fulvio Sartori, vice-directeur des RMS, adresse ses remerciements pour la collaboration constructive avec l'UCT et serait reconnaissant que certaines entreprises inscrivent encore des apprentis pour le cycle d'apprentissage à Meiringen. Le président remercie le comité d'organisation sous la direction de Peter Pfister pour l'exceptionnel congrès, souhaite à tous les participants une bonne visite de l'exposition, un bon voyage de retour et une saison hivernale sans accidents, avec beaucoup de neige, de soleil et des hôtes satisfaits.

 

Souper de fête à l'hôtel Kempinski

L'assemblée générale a été réglée en environ 30 minutes. Il restait ainsi aux participants suffisamment de temps pour visiter les 43 exposants dans la station inférieure du Signalbahn. D'amples conversations ont été tenues entre les fournisseurs et les directeurs techniques. L'atmosphère était très agréable. Le souper de fête à l'hôtel Kempinski a constitué un autre point fort du congrès. L'obligation du port de la cravate a été majoritairement respectée. Ceux qui l'avaient oubliée ont pu en obtenir rapidement auprès des clowns de Brigels qui ont excellemment distrait le parterre des hôtes pendant le souper. L'ensemble "Lodolas" de St. Moritz a présenté des chants classiques. En conséquence le souper de fête n'a en aucune façon été ennuyeux. Entre deux, le vice-président de la Commune de St. Moritz, Renato Spada, a salué les invités.

 

Demande d'une communauté d'achats

Le premier exposé du vendredi matin a été tenu sous le thème "constitution et exploitation d'une communauté d'achats Pool-Alpin" par Elmar Muxel et Rainer Jochum de Dornbirn. Le fondateur de la communauté d'achats Pool-Alpin, Elmar Muxel, a antérieurement travaillé pendant 17 ans chez Doppelmayr. Il n'a jamais pensé, lorsqu'il fonda cette communauté d'achats en 1993, qu'elle aurait autant de succès. Il s'agissait pour lui à cette époque de centraliser les tâches identiques de différentes entreprises de remontées mécaniques dans une communauté d'achats centralisée, de manière à obtenir des prix plus avantageux sur le marché. Simultanément les directeurs techniques avaient ainsi plus de temps pour leurs affaires quotidiennes. Le démarrage de la communauté d'achats a été particulièrement difficile. Dans un premier temps, rien n'est intervenu après la signature de 42 entreprises de l'assemblée fondatrice. Ce n'est qu'après huit mois de conversations intenses et grâce à l'adhésion de deux grandes entreprises que le démarrage eut lieu. Aujourd'hui, 17 ans après, 80% des remontées mécaniques autrichiennes, de même que toutes les sociétés de transport à câbles du sud de l'Allemagne en font partie. A l'heure actuelle, au total 140 membres ont succédé aux 42 entreprises initiales. Des centaines de groupes de produits ont résulté de la lutte autour d'un seul. Pool-Alpin réalise aujourd'hui les achats de tout, sauf les installations de lifts, les engins de pistes, les installations d'enneigement technique, de même que les produits de la restauration. Le chiffre d'affaires de 1,5 M. d'Euros la première année atteint aujourd'hui 50 M. d'Euros. Monsieur Muxel a demandé aux participants de fonder une communauté d'achats ou d'adhérer à celle existant en Autriche. Les avantages sont énormes. 

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Aperçu des règlements d'exploitation types RMS

Le second exposé a été tenu par Renzo Pesciallo des RMS sur le thème des règlements d'exploitation types. L'obligation de diligence, de même que les prescriptions d'exploitation et de maintenance sont de longue date imposées à l'exploitant. Ceci était déjà le cas avant l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les transports à câbles en 2007. D'innombrables prescriptions d'exploitation et lois diverses sont à la base de l'établissement des prescriptions d'exploitation. Au total l'exploitant doit observer  plus de 25 lois et ordonnances. Pour lui faciliter la vie, les RMS ont engagé le projet de faciliter l'établissement des nouvelles prescriptions d'exploitation types RMS pour les différents genres de remontées mécaniques. Ce projet doit faciliter à l'exploitant l'établissement des documents nécessaires pour la demande d'autorisation d'exploitation. Les prescriptions d'exploitation types seront établies dans les trois langues. Les membres des RMS doivent être impliqués dans ce projet. Votre avis est également souhaité. On commencera avec les téléphériques va-et-vient. Un premier projet relatif aux téléphériques va-et-vient sera disponible sur Internet en langue allemande à partir du 25 octobre 2010. Ce document sera également téléchargeable en français au mois de décembre de cette année. La consultation court jusqu'en octobre 2011.

Les premières prescriptions d'exploitation types pour téléphériques va-et-vient devraient être disponibles dans les trois langues à partir de novembre 2011. Un an plus tard, les prescriptions d'exploitation types restantes seront alors disponibles pour les autres genres de transport à câble. Le sens et le but de ces prescriptions d'exploitation types sont de permettre aux entreprises d'établir elles-mêmes leurs prescriptions d'exploitation sur leurs propres compétences. Elles sont libres d'en choisir la présentation. Les prescriptions d'exploitation types RMS servent de base à l'élaboration des prescriptions d'exploitation. L'exploitant est responsable de l'exactitude, de l'exhaustivité et de l'actualisation des prescriptions. La norme SN EN 12397 est applicable en ce qui concerne la teneur. Les dispositions applicables à l'exploitation et aux passagers en sont tirées. La totalité du projet RMS peut être téléchargée sur www.seilbahnen.org sous la rubrique technique des remontées mécaniques/prescriptions d'exploitation types. 

 

La formation de managers de remontées mécaniques est disponible

Thomas Gurzeler, directeur des Arosa Bergbahnen, membre de la commission de formation et de la commission de développement professionnel, de même que de la qualité des téléphéristes, assume la formation des managers de remontées mécaniques et a présenté le nouveau concept de formation de téléphériste jusqu'au niveau de manager de remontées mécaniques. Les cours préparatoires de mathématiques et d'électrotechnique, de même que nouvellement de dessin technique, ont facilité le démarrage de la formation. La réussite de l'"examen de formation de base" ouvre nouvellement la possibilité d'accéder à la formation de téléphériste. La technique spécialisée 1 (la didactique, l'électrotechnique, la science des matériaux, la connectique, la mécanique, l'hydraulique et éléments de machines) constitue la première partie du cycle de cours structuré. Après avoir passé la technique spécialisée 2 (technique des remontées mécaniques, exploitation, maintenance, électrotechnique et construction) suit un "examen de base". La technique spécialisée 3 centrée sur les prescriptions légales, la maintenance, la sécurité au travail/la protection de la santé, les assurances et le businessplan constitue la fin de la formation de téléphériste. Les lauréats du cours de remontées mécaniques de quatre ans de "mécanotricien de remontées mécaniques AFP" peuvent accéder, en raison de leur formation préalable, directement sans examen à la technique spécialisée 3. Après avoir réussi le cours de maîtrise, les participants sont autorisés à passer l'examen professionnel. Une fois celui-ci réussi, ils reçoivent le titre de "spécialiste des installations de transport à câbles CFC" et finalement, après deux ans d'expérience professionnelle, la reconnaissance du titre de directeur technique par l'OFT. Le premier examen professionnel est prévu pour la fin 2012. Ceux qui souhaitent progresser encore d'un échelon ont nouvellement, à partir de 2013, la possibilité de se préparer à l'examen technique supérieur nouvellement conçu pour la branche des remontées mécaniques. La formation dite de direction de management comporte des modules obligatoires et en option et se termine par un travail de projet pratique, de même qu'une présentation avec une conférence spécialisée. Cette formation peut être entreprise auprès de l'Institut suisse de formation d'entreprise pour la formation des chefs d'entreprises dans les arts et métiers dont le siège est à Berne. Cette formation de management peut être acquise dans neuf centres de formation de Suisse. La formation se déroule sur environ 10 week-ends pendant deux semestres d'hiver. Après avoir suivi cette formation, on reçoit le titre de "manager en remontées mécaniques/EPS avec diplôme fédéral" et on est en mesure de diriger une entreprise de remontées mécaniques en qualité de directeur ou de chef d'exploitation. Le premier examen aura lieu en 2015. 

La longue et constructive collaboration avec le STF Winterthour s'achèvera au début du cours de formation revu de "spécialiste des remontées mécaniques" à partir de 2012. La formation sera en grande partie nouvellement assurée au centre de formation des RMS à Meiringen. 

 

Les instruments de mesure de la neige seront déterminants

Christian Hagin de la Société Geosat de Sembrancher en Valais a expliqué le produit et les avantages de l'appareil "Geo Snow". Les ressources, la neige et l'énergie sont avec Geo Snow optimisées et les coûts d'exploitation de la préparation des pistes sont simultanément réduits. D'autre part le système permet d'analyser de façon extrêmement précise les procédures. Un appareil GPS, qui mesure les ondes électromagnétiques et en conséquence indiquent la hauteur de neige, est monté dans le véhicule de piste pour atteindre ce but. D'autres informations telles que la vitesse, l'état du véhicule, ainsi que la nature du travail peuvent également être transmises au serveur à installer dans l'entreprise de remontées mécaniques. Le système permet en conséquence d'établir à la fin de la saison d'hiver différentes statistiques, en particulier sur les coûts de la préparation des pistes. L'appareil peut également être monté sur une motoneige. Une collaboration constructive a été trouvée avec la Haute école spécialisée de Sierre, de même qu'avec les fabricants de véhicules de pistes et sera également soutenue par l'utilisation de l'appareil Geo Snow. 7 systèmes ont déjà été vendus en Suisse romande, 24 en France, de même qu'un en Andorre. 

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La protection contre la foudre est intéressante

Le dernier exposé a été tenu par Erich Bellon de la Société Sisag sur le thème de la "protection contre la foudre du point de vue de l'exploitant". La foudre est un phénomène naturel de décharge électrique. Cette décharge a lieu lorsque de l'électricité statique s'accumule entre les nuages ou la terre. La plupart des coups de foudre ne provoquent pas de dommages, par contre le risque n'en est pas exclu. On compte en Suisse 4 à 5 victimes par an, dont 3 mortelles. Ceci peut être évité. Ce phénomène se produit très peu souvent grâce à la protection contre la foudre et les surtensions. Ces dangers peuvent être largement réduits par la protection des bâtiments contre la foudre avec prise de terre aux fondations et parafoudre. La Société Sisag utilise la protection contre la foudre dans la transmission des signaux. Une maintenance sérieuse telle qu'une mesure de la terre et la vérification des appareils de protection réduit les risques à un minimum. 

La course à Murtel, la station intermédiaire du Corvatsch, a été plus que méritée après ces intéressants et détaillés exposés. Le beau temps nous est resté fidèle le troisième jour du congrès. Nous avons pu apprécier un apéritif et un repas copieux à la station intermédiaire de Murtel par un temps rayonnant. Le 53ème congrès de l'UCTen collaboration avec les RMS a à tous points de vue été un plein succès. Un temps magnifique, des exposés exceptionnels, des sommets culinaires et une exposition bien fréquentée, de même que les échanges entre les membres et les fournisseurs ont réuni les meilleures conditions pour que ce congrès reste encore longtemps dans la mémoire des membres.